Eau-Vive

Au club du BAC, il y a une discipline que l’on a plaisir à pratiquer depuis la création de l’association, c’est l’eau vive. Sur les rivières et bassins de France ou du reste de l’Europe, il est fréquent de croiser un groupe de kayakistes aux couleurs bleu et jaune descendant avec joie des rapides plus ou moins techniques.

 
L'eau vive dans le club
m

Une centaine d’adhérents (adultes et jeunes confondus) pratiquent l’eau vive, au cours de 25 à 30 sorties chaque année. Le club met à disposition le matériel (bateaux, pagaies, gilets, casques, jupes)  adapté à chacun pour découvrir et faire ses premiers pas. La base de l’Ile Monsieur permet déjà de découvrir et maîtriser son matériel en naviguant sur la Seine.

Dans une ambiance chaleureuse, nous nous retrouvons pour des sorties à la journée, pour des weekends ou encore pour des semaines complètes. La région parisienne nous permet d’apprendre les techniques nécessaires en eau vive, sur des bassins artificiels (Cergy, Vaires/Marne) ou semi naturels (Chelles, Corbeil).

Nous voyageons à bords des mini-bus mis à disposition par le club, pour naviguer sur des rivières dont, la plupart se situent en dehors de l’île de France (Bourgogne, Normandie, Massif Central, Alpes etc. en France ou à l’étranger). Chacune des aventures nous permet de découvrir ou de redécouvrir des rivières magnifiques aux rapides exaltants. 

 

Dans ce groupe au niveau hétérogène, les plus expérimentés accompagnent les débutants, assurant leur sécurité, les aidant à progresser et dépasser les appréhensions devant des rapides parfois puissants en les guidant. 

Un apprentissage en piscine des techniques d’esquimautage est également un plus très important pour l’eau vive.

Cette coupure du quotidien pour partager de belles navigations sur de belles rivières est pour nous une bouffée d’air et de sport.

A quel moment ?
m

L’eau vive ne se pratiquant pas sur la Seine, il n’y a pas d’horaires à proprement parler pour faire de l’eau vive. 

Néanmoins, sur la Seine, ou sur le bassin de polo, les séances encadrées sont, au moins au début, un passage obligé pour apprendre les techniques de base en bateau manoeuvrier. 

 

Le mardi à 19H30 hors vacances scolaire des séances en piscine pour apprendre l’esquimautage sont les mardis à 19h30 sont organisées à la piscine Sevestre d’Issy les Moulineaux. 

 

Les horaires des sorties, qui se déroulent majoritairement pendant le weekend, sont toujours indiqués sur les feuilles de sortie destinées à recueillir les inscriptions. Généralement, départs les matins tôt (!) et retour en fin de journée.

Comment s'inscrire ?
m

Nous sommes toujours heureux d’avoir de nouveaux camarades avec qui partager notre passion, alors il ne vous reste qu’à découvrir le calendrier des sorties du club (onglet Agenda ci-dessus), mettre votre nom sur les feuilles d’inscriptions affichées devant les vestiaires (le niveau de pratique y est toujours indiqué) et échanger avec les responsables de sorties et nos encadrants préférés pour plus d’informations, pour nous rejoindre dans nos aventures sportives !

Envie d'être incollable sur l'eau vive?

C'est quoi l'eau-vive ?
m

Les non-initiés pourraient se demander : L’eau-vive c’est quoi ?

L’eau vive c’est le nom donné par les amateurs de sensations aux rivières dont les courants forment des rapides plus ou moins tumultueux. Ces terrains de jeux sont connus pour les activités qui se sont développées dessus : descente en canoë ouvert pour les balades et rafting ou hydrospeed pour les rivières sportives. Pour nous, c’est munis de kayaks ou canoës fermés en plastique (ou bateaux « manœuvriers ») que nous aimons en profiter au plus près de l’eau. Il y a des rivières ou bassins  de tous  niveaux de difficulté, permettant à tous, dès les premières semaines au club de naviguer en sécurité et de goûter au plaisir grisant de la glisse sur le courant.

 

Avec la progression de chacun, les rivières et bassins de plus en plus techniques s’ouvrent alors, il y a toujours de quoi tester ses limites pour les repousser, toujours en sécurité !

Les bateaux
m

Les bateaux de rivière eau vive sont en plastique rigide, mesurant généralement entre 2m et 2m80, d’un volume de 200 à 360 litres, d’un poids de 15 à 23 kg, avec une coque plutot ronde, sans étrave, permettant des changements de direction faciles (d’où leur nom de bateaux « manoeuvriers »).

Le club en possède de diverses tailles, et l’on choisit son bateau en fonction de son niveau propre, et du niveau de difficulté de la rivière : les plus expérimentés sont là pour aider à choisir le « bon » bateau. En kayak, on est assis, avec une pagaie double, en canoë on est a genoux avec une pagaie simple. On y entre par l’hiloire (ouverture dans le pont du bateau) où se situe le siège. 

On appelle K1 le kayak monoplace, C1 le canoë monoplace, K2 le kayak biplace, C2 le canoë biplace. 

L’idée , lorsqu’on est « mordu », est d’acheter son propre bateau pour laisser les bateaux club aux débutants.

L'équipement​
m

L’équipement obligatoire associé au bateau (vraiment obligatoire, car l’oublier à la base lors d’une sortie signifie pas de navigation possible une fois sur place… et pas mal de chambrage par les copains !) , c’est :

– la pagaie bien sûr, de taille adaptée à chacun entre 1m70 et 2m10

– la jupe qui permet de recouvrir l’hiloire et éviter d’embarquer de l’eau, 

– le gilet de sécurité, à bien ajuster pour éviter qu’il ne remonte sur la tête en cas de baignade !

– et le casque bien attaché aussi. 

Ils peuvent tous être prêtés par le club pour débuter. 

 

L’équipement personnel est constitué de tshirts en lycra séchant vite, d’une combinaison en néoprène (type long john, sans manches pour ne pas gêner le pagayage) , d’une veste étanche ou semi étanche (cou et poignets en néoprène ou latex), et de chaussons fermés (chaussons obligatoires en eau vive). En fonction de la saison, de la température de l’eau, il y a des vêtements adaptés. 

Les sorties en eau-vive
m

Il y en a environ 25 à 30 chaque saison, sur bassins, ou sur rivières. Chaque sortie est inscrite au calendrier du club, et est organisée par un responsable (dit « R1 ») en charge de la logistique. Ce R1 pose une feuille d’inscription au club house, mentionnant le lieu de sortie, le nombre maxi de participants, le niveau de pratique (ouvert à tous, première expérience requise, confirmés, experts), le coût prévisionnel de la sortie à charge des participants, les horaires de rdv pour le départ et le retour au club, et les coordonnées du R1.

 

Une sortie consiste à se déplacer avec tout le matériel de navigation, en groupe constitué à l’avance pour assurer que le niveau des différents pratiquants permettra une navigation en sécurité avec un bon équilibre par rapport au niveau de la rivière. On charge camion(s) et/ou vehicules persos, remorque pour les bateaux, et on rejoint le départ d’un parcours de rivière, ou un bassin de navigation. Où on attaque la navigation après s’être mis en tenue.

 

Pour une sortie à la journée, généralement on fait une 2e navigation après une pause déjeuner, voire une 3e ou plus si le temps et l’envie des participants le permettent. 

Retour ensuite à la base, avec rangement de tout le matériel au club. La sortie prend fin lorsque tout le matériel est rangé !

Les classes de difficulté en eau vive
m

Classe I Facile

Courant rapide avec vaguelettes. Peu d’obstructions, qui sont évidentes et facilement évitées avec un minimum d’entraînement. Récupération facile en cas de problème.

Classe II Débutant

Rapides simples, avec passes évidentes, ne nécessitant pas de reconnaissance. Manoeuvres occasionnelles requises, mais rochers et vagues de taille moyenne sont facilement évités par les pratiquants entraînés. Aide extérieure rarement nécessaire en cas de problème.

Classe III Intermédiaire

Rapide avec des vagues irrégulières, de taille modérée, pouvant être difficiles à éviter. Des manoeuvres complexes dans un courant rapide ainsi qu’un bon contrôle du bateau dans des passages étroits ou autour de rochers sont souvent nécessaires. Grosses vagues et obstructions peuvent être présents mais sont facilement évités. De puissants contre-courants et mouvements d’eau peuvent se rencontrer, particulièrement sur les parcours à volume. Reconnaissance recommandée pour les moins expérimentés. Récupération habituellement facile mais une aide extérieure permet d’éviter les bains prolongés.

Classe IV Avancé

Rapides intenses, puissants mais prévisibles, nécessitant un contrôle précis du bateau dans une eau agitée. Selon le type de parcours, on trouve de grosses vagues et gros rouleaux ne pouvant être évités, des passages étroits demandant des réactions rapides dans des conditions stressantes. Requiert la capacité s’arrêter rapidement et de façon sûre. Rapides imposant des trajectoires « obligatoires » dans un contexte dangereux. Récupération pouvant être difficile. Aide extérieure souvent essentielle mais demandant compétences et expérience. Esquimautage fiable fortement recommandé.

Classe V Expert

Rapides extrêmement longs, encombrés, ou très violents. Passages pouvant contenir grosses vagues et gros rouleaux, ou passes resserrées avec des trajectoires complexes et techniquement exigeantes. Rapides pouvant s’étaler sur de longues distances entre les zones calmes, réclamant une bonne condition physique. Les contre-courants rencontrés peuvent être petits, agités, ou difficiles à atteindre. Reconnaissance recommandée mais pouvant être difficile. Récupération difficile. Un esquimautage très fiable, un équipement adapté, une expérience conséquente ainsi que des compétences pratiques dans le domaine de la sécurité constituent des points essentiels.

Classe VI Extrême et exploratoire

Ce type de parcours représente la plupart du temps les limites de la difficulté. La récupération peut être impossible. Pour équipe d’experts seulement, à niveau d’eau favorable, après reconnaissance minutieuse et en prenant toutes précautions possibles.

Classe X Infran

Passage infranchissable jusqu’à preuve du contraire. Si un franchissement volontaire en canoë-kayak est réussi dans des conditions normales, le passage est décoté en 6. Un obstacle temporaire qui rend infranchissable un rapide franchissable en temps normal n’affecte pas la cotation (ex. arbre en travers d’un rapide de classe 3).

La sécurité, la solidarité entre kayakistes
m

C’est le leitmotiv permanent sur l’eau vive, on ne fait pas n’importe quoi, il faut être clair, il y a du danger dès qu’il y a du courant. Branches, rochers, ou tout simplement la force de l’eau sont autant de dangers potentiels. Une sortie ne peut avoir lieu que si il y a suffisamment de participants capables d’assurer la sécurité du groupe tout entier quelle que soit la rivière ou le bassin. C’est au R1 de vérifier, avec l’appui des expérimentés et de nos cadres préférés que le niveau des pratiquants est globalement adapté à la rivière prévue, et qu’il y aura un nombre d’encadrants suffisant par rapport au nombre d’encadrés. 

 

Ensuite, avant d’embarquer sur l’eau, les gestes de communication visuelle essentiels sur l’eau sont répétés avant de naviguer, les règles de base en eau vive rappelées, et le matériel vérifié, et des sous groupes, ou des binômes confirmé/débutant peuvent se former si besoin. 

 

Les passages les plus difficiles d’un parcours sont en général reconnus avant de les franchir, les indications pour le passer au mieux sont données par les encadrants, et chacun est libre de le franchir en kayak, ou bien de porter son bateau le long du parcours pour l’éviter (c’est généralement possible)

 

En cas de baignade inopinée (et ce n’est pas rare !) tout est alors tendu vers le secours à porter au baigneur et son matériel. Ceux qui sont capables de procurer cette aide et qui sont proches du baigneur s’y collent sans hésitation, et les autres stoppent au bord du parcours, pour éviter de compliquer la situation avec un 2e bain !  C’est la solidarité totale au sein des participants de la sortie, et même avec les autres groupes qu’on peut rencontrer sur l’eau. 

Le club n’a jamais eu à déplorer d’accident grave au delà de contusions, chocs, ou entorses/luxations. 

C'est la solidarité totale au sein des participants de la sortie, et même avec les autres groupes qu'on peut rencontrer sur l'eau. 

Les rivières ou bassins en France où nous allons régulièrement
m

Chalaux et Cure en Bourgogne

Nos rivières fétiches, car en pleine nature, les plus proches de Paris (230km, faisables à la journée) et avec niveau d’eau assuré par des lâchers de barrages programmés sur l’année. Classe III passages 4 (portables) pour le Chalaux (un seul parcours), donc niveau bien débrouillé requis. Classe II-III passages 4 pour la Cure, avec des parcours accessibles aux moins expérimentés (avoir fait quelques Chelles ou Corbeil ou Val de Reuil avant)

Isére

Rivière mythique, site de nombreuses compétitions internationales de slalom et descente, entre Bourg St Maurice et son bassin de slalom semi naturel de haut niveau (Classe III-IV), puis 3 parcours de Bourg à Gothard en Classe II passages 3, de Gothard à Aime Cl IV, et de Aime à Centron Cl III-IV. On y va sur au moins 3-4 jours vu la distance, et on l’associe au Doron de Bozel en Classe IV passage 5, et au Doron de Champagny en Classe IV, navigables lorsque la fonte des neiges le permet !  Vêtements chauds requis, eau très fraiche !

Vezere

Magnifique rivière sportive avec 3 parcours : Classe III, puis Classe IV (parcours classique des competitions de descente, jusqu’au niveau mondial) , puis Classe III. Uniquement sur lâcher de barrage (WE de pentecote chaque année pendant 3 jours), ou en cas de crue. 

Durance

Longue rivière au multiples parcours de la Classe II à III avec le passage fameux du Rabioux (4). On la fait lors de stages d’une semaine usuellement. Ses affluents sont aussi mythiques : Guil, Guisanne, Gyronde, en Classes III à IV et plus… Deux bassins sur son cours : l’Argentière Classe III-III+, et St Clément Classe II-III qui permettent des stages d’une grande variété.

Massif Central 

Haut Allier, au débit souvent capricieux, toujours programmée, mais rarement faite !  Très belle rivière sauvage, dans ses gorges, Classe II à IV en aval du barrage de Naussac.  Le Massif Central regorge de petites rivières au débit aléatoire…

Rouvre en Normandie

Rivière rarement navigable, uniquement lorsqu’elle est en crue. Mais alors elle devient une rivière très sympa, avec 4 parcours de Classe II-III avec passage 4. Sortie souvent pogrammée, mais rarement réalisée quand on l’a prévue ! 

Bassin de Saint Pierre de Boeuf

(50km sud de Lyon) , et Bassin de l’Isle de la Serre à Sault Brenaz dans le Bugey : bassins semi naturels, Classe II-III, adaptés pour tous niveaux. Nous y faisons des mini stages de 3 ou 4 jours.

Roya et Vesubie 

Pour les experts

Jura

Saine, Semine, Valserine navigables rarement, mais ça peut parfois le faire !

Ubaye

Célébre pour le raft, longue rivière au multiples parcours, de Classe III à V, combinable avec semaine sur la Durance.

Hors de France ?
m

Pallaresa en Espagne 

magnifiques paysages des Pyrénées espagnoles, débit assuré tout l’été par lâcher d’eau, bassin de Sort très agréable, idéale pour stages de fin d’été tous niveaux. Classe II à IV

Soça et son affluent la Koritnica en Slovenie 

une des rivières les plus pures d’Europe, eaux turquoises transparentes… plutot en mai juin sur une semaine, Classe II à IV/IV+ avec ses fameuses « katarakts » !

Val Sesia en Italie

La Sesia et ses affluents forment un potentiel inépuisable, mais plutot de haut niveau !

Dora Baltea en Italie (combinée avec l’Isère)

Deux tronçons où les rafts passent donc nous aussi (Classe III-IV) et d’autres bien plus chauds, où seuls les experts s’aventurent !